28 janvier 2016

[Les Amis de LPL] Civitas: Triple peine?

SOURCE - Les Amis de LPL - 28 janvier 2016

Les catholiques de Tradition ont-ils vocation à être les dindons de la farce? Ils sont déjà victimes des évêques qui leur ferment les portes des églises, lesquelles ont pourtant été construites pour le rite traditionnel. Spoliés de leur patrimoine, les fidèles doivent donc financer de nouvelles chapelles. Ils sont aussi victimes de l’Etat qui refuse tout subside à leurs écoles : payant via l’impôt l’enseignement public, les fidèles doivent en plus payer eux-mêmes celui que reçoivent leurs enfants. Et voilà qu’arrive la triple peine: il faudrait en plus payer pour une association politique.

De quoi s’agit-il? L’administration fiscale réclame 55.000 euros à Civitas. Voilà l’affaire telle que présentée publiquement par l’association : agissant sur ordre des gays et des maçons, l’Etat «prive» Civitas de la déduction fiscale dont elle jouit, et ce à titre rétroactif. En réalité, et selon nos sources internes, c’est bien plus simple: Civitas a tout simplement négligé de demander son agrément. Plutôt que de reconnaître sa boulette, l’association invoque la maçonnerie et autres plaies qui n’ont pourtant jamais empêché des mouvements religieux tels que la FSSPX ou politiques comme l’AGRIF de bénéficier de la loi fiscale.

Nous avouons notre perplexité en recevant l’appel larmoyant de Civitas («Vous ne partagez peut-être pas toutes les convictions de Civitas mais…»), et en considérant son ciblage (les catholiques de Tradition) un peu surprenant au regard des récentes prises de position du noyau dirigeant, plus proche d’Alain Soral que de Menzingen, plus proche a fortiori de l’Aube Dorée grecque que de Rome. Nous comprenons que les fidèles, parce qu’ils souffrent déjà d’une double peine (chapelles, écoles) auront d’autres priorités financières que de couvrir l’amateurisme comptable d’une association politique résiduelle.

Pour autant, nous n'avons aucune crainte quant à l'avenir de Civitas, qui bénéficie de générosités peu nombreuses, certes, mais substantielles, et dont le train de fonctionnement ne laisse deviner aucun souci pécunier.