23 septembre 2008

Nous sommes à un tournant Historique. Saurons-nous réagir ?
23 Septembre 2008 - Lettre à Nos Amis #1 - paixliturgique.com
Lettre à Nos Amis N° 1 – 23 Septembre 2008
Nous sommes à un tournant Historique
Saurons-nous réagir ?


Chers amis,

Depuis la fin des années 60 la situation dans l'Eglise catholique a évolué.

Au point que, tels les Sept Dormants d'Ephèse sortant de leur grotte, nous avons l'impression de rêver !

La récente venue du Pape en France et les paroles qu'il a prononcé nous font comprendre que nous nous trouvons à un tournant "Historique".

Saurons-nous le saisir et le faire fructifier en renouvelant et en redoublant nos demandes de pouvoir assister à la messe dans nos paroisses selon la forme extraordinaire du rite Romain ?

Les propos de Mgr Dubost, évêque d'Evry ou ceux de Mgr Di Falco - voir ci-dessous - nous montrent quelles interprétations s'apprêtent à développer nos pasteurs : les laisserons-nous parler à notre place sans nous exprimer ?

Dans 5 jours, le dimanche 28 septembre, se tiendra de 14 h à 18 h une formidable assemblée de fidèles qui désirent que soit célébrée la forme extraordinaire dans leurs paroisses : les abandonnerons-nous ?

Chers amis, l'heure de la paix est proche, si nous remontons nos manches et si nous agissons au maximum pour amplifier le phénomène actuel.

Pour y parvenir nous avons besoin des uns et des autres : le ferons-nous ?

Nous l'espérons en Union de Priéres

Christian Marquant, [XX XX], Louis Renaudin, Sylvie Mimpontel, Marc Bouhier, Thierry Rogister, Marc Tezier, Catherine Dillée et tous les autres...

PS : Vous pouvez nous aider en relayant ce message et en nous transmettant autant d'adresses électroniques qu'il vous sera possible. Merci également de fournir des informations sur les demandes de célébration selon la forme Extraordinaire dont vous connaissez l'existence dans vos régions et diocèses.

Document 1 - L'article de Jean Madiran
Nul n’est de trop dans l’Eglise » (de France ?)


Benoît XVI a dit à Lourdes, le 14 septembre :

« Nul n’est de trop dans l’Eglise. Chacun, sans exception, doit pouvoir s’y sentir chez lui, et jamais rejeté. »

C’est aux évêques qu’il l’a dit. C’est eux en effet, c’est eux surtout qui y pourraient quelque chose. Dieu leur « confie cette mission de Pasteurs ».

Ces sentences peuvent paraître un peu générales si on les prend isolément. Il faut les lire dans leur contexte : Benoît XVI parle aux évêques de France, il leur commente son motu proprio du 07.07.07. Ce sont donc bien les militants de la messe traditionnelle qu’il demande aux évêques de ne pas rejeter.

Cela fait d’ailleurs trente ans maintenant qu’en substance, sous une forme ou sous une autre, le Souverain Pontife, Benoît XVI après Jean-Paul II, adresse aux évêques une telle demande.

On dira sans doute, on le dit déjà, que si les militants de la messe traditionnelle ont pu être « rejetés », du moins ils ne le sont plus, il n’y a plus de problème, la page se tourne d’elle-même avec la génération dynamique de ceux qui n’ont pas connu les querelles et tumultes des années soixante-dix et quatre-vingt, les dérives conciliaires et la messe interdite, ils n’en ont rien à faire, à l‘époque ils n‘étaient même pas nés.

Mais pardon ! Pas si vite. Ils ne sont pas tous nés orphelins, je suppose, ces jeunes prêtres, ces jeunes pères (et mères) de famille qui prennent actuellement la relève dans l’Eglise militante. S’ils sont ce qu’ils sont, pour la plupart d’entre eux, c’est parce que leurs parents et grands-parents les ont protégés de la révolution d’Octobre dans l’Eglise. Ils savent comment et ils savent pourquoi. Ils n’ignorent pas à quelles persécutions ont été soumises leurs familles parce qu’elles refusaient l’abominable interdiction de la messe traditionnelle. Pas toutes. Il y a celles qui, n’ayant pas voulu militer contre l’interdiction, ont toutefois préservé leurs foyers de la catéchèse pernicieuse ou vide des diocèses et des écoles catholiques non confessionnelles : elles ont maintenu d’elles-mêmes l’indispensable petit catéchisme pour enfants baptisés, elles ont eu (et ont toujours) le long mérite de rester activement réfractaires à la suppression épiscopale de tous les catéchismes antérieurs au Concile. La plupart des jeunes prêtres et des jeunes laïcs qui s’activent pour la messe ou pour le catéchisme n’ignorent point ce que cette fidélité à la messe ou au catéchisme a coûté à leurs familles, et ils s’aperçoivent peu à peu qu’eux-mêmes, souvent, ne sont guère mieux estimés ni mieux traités par la hiérarchie diocésaine.

Ils ne se sentent pas pour autant animés d’un esprit revanchard. Mais il serait tellement naturel qu’ils le soient ! La preuve : l‘épiscopat, le clergé redoutent et d’avance dénoncent leur esprit de revanche ; ils n’imaginent pas qu’il puisse en être autrement après les quarante années d’injustices, de mensonges, de calomnies qu’ils ont fait subir aux familles traditionnelles. Pour le moment, en tout cas, la plupart des persécuteurs préfèrent continuer, au moins, croient-ils, par précaution.

Non, nous n’avons pas rêvé, nous ne rêvons pas. Et ce « nous » n’est pas en l’occurrence un pluriel de majesté. L’espace d‘à peu près deux générations, nous avons, nous autres, subi le processus bien systématisé : d’abord marginalisés, ensuite méprisés, enfin, à l’intérieur de nos paroisses, de nos métiers, de nos syndicats, de la vie associative catholique, relégués à perpétuité. Dans le catholicisme français issu de la Seconde Guerre mondiale, la relégation sociologique du traditionnel au profit de la modernité a été un constant procédé de gouvernement, et elle l’est encore beaucoup trop. Nous avons assumé le prix de cette relégation. Nous n’en voulons pas aux évêques persécuteurs. Chez les plus âgés d’entre nous, l‘âge, précisément, vient au secours des défaillances de la vertu : nous ne crions pas vengeance. Mais nous portons témoignage de ce que nous avons vécu, et qui persiste.

Et nous disons à nos évêques : alors ?

JEAN MADIRAN
Article extrait du n° 6677 de Présent, du Vendredi 19 septembre 2008
http://www.present.fr/article-7071-6677.html
Document 2 - L'entretien de Mgr Dubost sur "La Croix " (audio)
Mgr Michel Dubost, évêque d’Evry-Corbeil-Essonnes, donne ses impressions sur la visite du pape et sur les grands thèmes abordés : laïcité, Motu proprio, divorcés remariés.
Question de La Croix : Sur le Motu proprio Summorum Pontificum, le pape a parlé d’apaisement. Ne risque-t-il pas d’être récupéré d’un côté ou de l’autre ?
Réponse de Mgr Michel Dubost : « …mais si ceux qui combattent qu’il soient d’un bord ou d’un autre veulent prendre ce texte-là comme ça, c’est vrai, mais moi j’appelle chacun à réagir avec le fond de son cœur. Est-ce que je veux la Paix ? Qu’est-ce que je cherche ? Et il me semble que beaucoup d’évêques aujourd’hui ont cherché à faire la paix, même avant le Motu proprio. Dans mon diocèse, il y a une messe de Jean XXIII et je reconnais que les gens qui sont à cette messe pour la plupart veulent la paix et donc ne durcissons pas des conflits qui n’ont pas lieu d’être. Alors, il y a bien sûr des excités de tous les bords et donc ça, c’est un peu notre rôle de faire en sorte que ce ne soient pas les excités qui aient la parole. Je comprend ce qu’il (ndlr : le Pape) nous a dit, c'est-à-dire qu’il nous a dit « soyez des hommes de paix » et je crois - comme il l’est - et « sachez faire l’impossible pour que la paix existe ». Je veux dire, c’est pas en laissant faire n’importe quoi qu’on fait la paix, c’est en essayant de construire ensemble et je dois dire que moi je suis témoin que l’endroit où je suis, c’est un peu ce qui se passe, on essaie de construire ensemble. J’aimerais que certaines personnes l’entendent aussi. Concrètement, pour le moment, il y a chez moi et on a essayé de le faire depuis plusieurs années une messe en latin pour ceux qui le veulent, il y a une communauté d’une centaine de personnes, s’il y avait d’autres gens qui se présentaient, on verrait bien mais je ne peux pas inventer des choses qui n’existent pas. Je crois que le vrai souci c’est comment dire l’évangile dans ce monde pluraliste et c’est pas simplement, le pluralisme n’est pas seulement celui des traditionalistes, c’est beaucoup de pluralisme et moi le problème chez moi vous savez c’est comment faire une communauté chrétienne avec à peu près à la cathédrale 70 % de gens d’autres cultures ».
Document 3 - Les propos de Mgr di Falco sur France-Info le 15 septembre

"Vous vous êtes déclaré « inquiet » de la libéralisation, par Benoît XVI, de la Messe selon le rite dit « de Saint Pie V » sous prétexte que cette dernière était célébrée dans des meetings de « partis d’extrême-droite », où étaient ensuite prononcés « des discours racistes, antisémites et xénophobes ! »"

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