11 novembre 2007





L’Eglise après Vatican II et le motu proprio Summorum Pontificum sur la liturgie
11 novembre 2007 - paroisse-ndc.com
L’Eglise après Vatican II et le motu proprio Summorum Pontificum sur la liturgie.
Le Père Laurent Villemin présente ici la conférence qu’il donnera à NDC le jeudi 22 novembre à 20 h 30 au « 92bis ». [92 bis bd du Montparnasse - 75014 Paris - (en face de l'église), au fond de la cour]

Le 7 juillet 2007, le pape Benoît XVI a rendu public un Motu Proprio sur l’usage de la liturgie romaine antérieure à la réforme de 1970. Différents médias ont donné échos à ce texte, se limitant bien souvent à s’interroger s’il s’agissait d’un pur et simple retour en arrière et s’il fallait être pour ou contre. Lors de la soirée du 22 novembre 2007, nous tenterons de prendre du recul par rapport aux conséquences pour l’Eglise du texte pontifical sur la liturgie. Acceptant avec obéissance le Motu Proprio, nous regarderons d’abord son contenu en nous efforçant de comprendre de ce qu’est un rite liturgique, la différence entre la forme ordinaire et la forme extraordinaire. Nous serons alors amener à préciser le lien entre la liturgie et la foi, entre ce que la tradition appelle la lex orandi et la lex credendi. Nous pourrons ainsi mesurer la portée de ce texte dans la réception du concile Vatican II et dans le grand mouvement de la vie de l’Eglise.
Dans un deuxième temps, nous verrons comment ce texte interroge notre manière même de comprendre l’Eglise et la vie ecclésiale. Il force à revenir à des fondamentaux : le lien entre la célébration de l’eucharistie et l’Eglise, la communion des Eglises locales dans l’Eglise universelle. Dans ce cadre, c’est la figure de l’évêque diocésain qu’il faut alors mieux saisir, non pas pour une meilleure organisation mais pour revenir à la fraîcheur apostolique de Evangile.
Se pose alors la question de la nature de l’unité de l’Eglise. Dans la mesure où le Motu Proprio s’inscrit dans une volonté d’unité interne de l’Eglise catholique, à quelles conditions cette unité peut-elle devenir véritable ? Ne nous éloigne-t-elle pas du même coup d’une unité avec nos frères chrétiens séparés avec lesquels nous dialoguons dans le cadre de l’œcuménisme.
On l’aura compris ce texte de Benoît XVI est propice à la réflexion. Prenons en le temps et les moyens.
Laurent VILLEMIN
Professeur à l’Institut catholique de Paris