2 novembre 2010

[summorum-pontificum.fr] Esthétique de la nouvelle messe

SOURCE - summorum-pontificum.fr - 2 novembre 2010

Il s’agit d’un petit livre qui vient de paraître aux éditions Via Romana. Une centaine de pages, qui abordent la question de la nouvelle messe sous un angle original, l’esthétisme. Signé Samuel Martin, sculpteur et peintre, un homme de l’art donc, qui aborde la question liturgique principalement sous cet angle.

L’ouvrage est préfacé par l’abbé Claude Barthe qui note très finement :
« Le Concile, nous dit-on, a voulu donner la parole aux laïcs. Et à la stupeur des clercs, qui rêvaient de laïcs cléricalisés, ils l’ont prise tout bonnement et pas précisément pour dire ce que les clercs “esprit du Concile” eussent voulu qu’ils disent. »
La thèse de l’ouvrage de Samuel Martin est simple : la réforme de Paul VI a provoqué une profanation du sanctuaire et de la liturgie, au sens où elle a introduit massivement le profane dans le lieu par excellence du sacré.

Après une introduction intitulée « Le Beau vu d’en bas », l’auteur dresse un triptyque dont le premier élément s’intéresse à la notion de participation, le deuxième à la « Maison d’Église » et le troisième à la « liturgie de la parlote ».

Sa conclusion :
« La réforme a eu lieu, et pas le renouveau. L’esthétique avilissante émanant de la nouvelle messe en a détaché beaucoup de fidèles, ce qui n’était pas prévu. Il s’agit maintenant de restaurer l’usage de la messe de saint Pie V, dont la beauté est garante de la vérité. Le motu proprio Summorum Pontificum est un premier pas. Mais l’Église ne fera pas l’économie d’une étude du concile Vatican II, et devra répondre clairement à la question fondamentale : l’évolution conciliaire “qui a été provoquée par Vatican II est-elle conforme, est-elle contraire à la doctrine antérieure des papes et des conciles ?” (Jean Madiran) ».
Sans en avoir l’air, ce petit livre portant sur l’esthétique dérange déjà. Selon mes informations, une très grande librairie religieuse refuse de le vendre. D’autres s’étranglent à l’idée de voir remis en cause la réforme par ce biais. Alors qu’à Rome, la réforme de Paul VI est objet de débat, alors que le Concile Vatican II est réévalué, en France, l’idéologie conciliaire verrouille encore et se retranche derrière un mur de la honte.