21 septembre 2010

[Sophie le Pivain - famillechretienne.fr] «La messe tridentine me renvoie aux sources de la liturgie»

SOURCE - Sophie le Pivain - famillechretienne.fr - 21 septembre 2010

Trois ans après le Motu proprio Summorum pontificum, le Père Matthieu Rougé, curé de la paroisse Sainte-Clotilde à Paris (VIIe), célèbre une fois par semaine la messe selon la forme extraordinaire du rite romain. Il témoigne à l'occasion de cet anniversaire.

Comment en êtes-vous arrivé à célébrer la messe selon l’ancien missel ?


La demande m’a été adressée par des fidèles. Après avoir consulté mon conseil pastoral et quelques paroissiens, cela m’a semblé opportun d’y accéder. Cette requête venait de personnes qui étaient heureuses de pouvoir assister aussi à la messe selon la forme extraordinaire. J’ai également été sensible au fait que ces personnes ont souhaité que ce soit moi, le curé, qui la célèbre. Je l’ai fait volontiers.
Entre quinze et trente-cinq fidèles viennent donc toutes les semaines à cette messe. La plupart travaillent dans le quartier, c’est pourquoi nous avons choisi l’horaire de 12 h 45 chaque lundi.

Saviez-vous célébrer selon ce missel ?

J’avais déjà assisté plusieurs fois à la messe selon la forme extraordinaire, mais je ne l’avais pas célébrée. Je m’y suis donc formé. Cela a demandé un peu de travail, mais j’en suis très heureux.

Quelle expérience personnelle en tirez-vous ?

Tout d’abord, je n’avais pas le sentiment d’être en terre inconnue. Comme le dit très bien le Motu proprio, il s’agit de deux formes de l’unique rite romain. Une fois habitué, on y trouve des qualités de recueillement et de structuration de la prière qui sont bienfaisantes. Cela me renvoie aussi aux sources de la liturgie selon la forme ordinaire. C’est très fructueux.

Quels ont été les effets de cette célébration sur la communauté paroissiale ?

D’abord, j’ai été vraiment touché que tout cela se passe très simplement et paisiblement. Les personnes qui viennent à cette messe se sentent partie prenante de la communauté paroissiale et assistent volontiers à la messe selon la forme ordinaire.
Et puis certains paroissiens, que je ne voyais pas tellement, y ont pris des engagements. Même s’ils continuent à aller à la messe selon l’ancien missel ailleurs le dimanche, il est important qu’ils se sentent chez eux dans leur paroisse territoriale.

Sophie le Pivain