1 décembre 2009

[Frère Bruno de Jésus - La Contre-Réforme Catholique au XXIe siècle] Demain, Vatican III - Le contrepoison

SOURCE - Frère Bruno de Jésus - La Contre-Réforme Catholique au XXIe siècle - IER n°88 - décembre 2009

L’Église n’a pas seulement les promesses de la vie éternelle, elle a reçu de Dieu les moyens d’y pourvoir activement. C’est ainsi que dans des situations extraordinaires, cette société plus divine qu’humaine a le remède extraordinaire du Concile œcuménique. À dix reprises, les grands Conciles ont sauvé tout à la fois l’Église et le monde par un recours intelligent et courageux à la Tradition immuable et sacrée, les Pères travaillant et l’Esprit-Saint les assistant de manière presque tangible.

Le concile Vatican II (1962-1965) a rompu avec cette longue chaîne de miraculeux redressements. Loin d’être un fait divin auquel on se prépare dans le silence de la prière, dans l’ardeur de la pénitence, il a pris, dès le premier jour « la tournure, très humaine, d’un fait divers monstre », au point que l’abbé de Nantes pouvait écrire, le jour même de son ouverture :

« J’avoue que dans la même mesure où ce Concile a pris la tournure d’une grande kermesse et d’une chambre de députés, mes dispositions d’obéissance ont décliné. Quand enfin on vient me demander si je suis prêt à obéir à tout ce que déciderait le Concile, même si c’était le mariage des prêtres, l’abandon de la soutane, l’apostolat en usine, la suppression du latin, la laïcisation de l’École chrétienne, l’Europe, la collégialité des évêques, la promotion du laïcat, et autres turlutaines, je réponds avec colère que je désobéirai. Je ne suis pas le seul.

« C’est un grand mal d’en arriver là, non pas nous, mais eux, Je dis que c’est un grand mal de parler d’un Concile catholique romain comme si Dieu n’existait pas, comme si la Vérité et le Bien étaient des choses totalement inconnues, ou gratuites, ou réformables par décrets, et qu’il fallait attendre les décisions de ce Concile pour savoir si le Catéchisme disait vrai, et pour connaître qui avait raison. Jean XXIII n’est pas de Gaulle. Cette attitude d’esprit est indigne.

« Sous prétexte d’obéissance entière, elle est un doute général sur la foi et la morale. Moi, prêtre, ayant fait vœu de chasteté, un Concile me donnerait ordre ou permission de me marier, êtes-vous fou ? et tout le reste à l’avenant. Il est déplorable que l’autorisation du “ clergyman ” puisse paraître un indice de l’orientation du Concile, les prémices des réformes qu’on y déciderait. C’est engager les imaginations sur une bien mauvaise voie. La subversion seule y gagne une sorte de légitimité possible dans l’avenir. Et si demain l’Église change, c’est que la Vérité ni le Bien ne sont tellement sûrs, ils sont ébranlés. Quant au Mal et à l’Erreur de toute espèce, ils sont déjà peut-être la Vérité de demain ? » (Lettre à mes amis n° 120 du 11 octobre 1962)

« Je ne dis pas que le Concile suivra ces voies désolantes », ajoutait l’abbé de Nantes. Hélas ! il les a suivies délibérément, puisque les Pères ont renoncé à l’assistance de l’Esprit-Saint le jour où ils acceptèrent la déclaration de la Commission doctrinale : « compte tenu de l’usage des Conciles et du but pastoral du Concile actuel, celui-ci ne définit comme devant être tenu par l’Église que les seuls points concernant la foi et les mœurs qu’il aura clairement déclarés tels » (6 mars 1964), et il n’y en eut aucun. Et les fruits de ce refus de “ faire de l’infaillible ” sont là : quarante-cinq ans après, l’Église est comparable à la « grande ville à moitié en ruine » prophétisée par le troisième Secret de Fatima. Mais pour la reconstruire, le programme d’un Concile réparateur est déjà inscrit dans les lignes suivantes qui n’ont pas vieilli.

« Vivons de vérité. La religion catholique est tout entière dans notre petit catéchisme. Le Concile n’y changera rien, il y ajoutera peu, et ce peu ira dans le sens de la vérité connue, de la discipline pratiquée, de la coutume sainte. Le Saint-Esprit n’est pas un agent de subversion. Alors, se préparer à recevoir toutes les décisions du Concile, c’est cultiver davantage en nous le culte de la vérité et de la tradition, des vertus surnaturelles et de l’horreur du mal sous toutes ses formes : le monde, l’argent, la chair et le démon. Parce que la lutte dépasse chacun de nous, que tout s’est fait plus trouble, plus agressif au sein même de l’Église, un Concile nouveau se réunit. Il n’en sortira rien ou il en sortira des choses difficiles à la nature, et vraiment surnaturelles. Ce Concile ne viendra pas nous épargner l’effort, mais nous en donner les moyens. »

Que fera le concile Vatican III de notre espérance ? À la différence du concile Vatican II, il ne sera pas une séance d’illuminisme, il voudra dire infailliblement la foi :

« Les Pères y examineront notre temps à la lumière de l’Évangile et de la Tradition sainte pour déterminer ce qui leur convient et ce qui leur est étranger. L’Esprit-Saint sera là pour les empêcher dans ce travail de suivre des vues ou des caprices individuels et pour les aider à exprimer la doctrine immuable, en toute fidélité, d’une manière qui réponde, non aux exigences, mais aux besoins de l’époque. C’est dire que Dieu et les droits de Dieu y seront souverains alors que, partout ailleurs et même dans l’Église dispersée, ce sont les droits de l’homme et ses passions qui l’emportent. C’est en cela précisément que ce Concile est un espoir de salut pour l’humanité tout entière. Dans toutes nos assemblées démocratiques les questions les plus vitales sont mises aux voix et ainsi soumises aux volontés, aux idées, aux intérêts des particuliers. Voyez le monde comme il va. Ce goût de la démocratie assure à tous les coups le triomphe de la révolution. Les “ conservateurs ” ne savent conserver que ces institutions démocratiques qui servent uniquement les forces de désordre et de subversion. Voyez l’Onu. Ici, nous aurons une assemblée où Dieu seul sera Souverain. Son institution même la rend instrument de salut, contraire à la révolution. Ou le Concile ne fera que rappeler ce que l’on sait, sans toucher aux problèmes brûlants, ou il sera  contre-révolutionnaire ” en tous ses décrets, il ne peut être autre chose. »

L’objectif de ce Concile de Contre-Réforme sera triple : « Ramener les chrétiens à la discipline et à la vertu gravement compromises ». Jetant au feu Gaudium et spes, « songeant aux foules chrétiennes corrompues par la dépravation inouïe, le relâchement, la licence impure de la société occidentale, dénonçant les moyens modernes de divertissement, la pression sociale des forces déshumanisantes, matérialisantes, laïcisantes qui pénètrent en intruses jusque dans la vie familiale et privée des chrétiens, il faudra appeler les Pères à reprendre les anathèmes de Jésus-Christ, les véhémentes condamnations de saint Paul, les vigoureux décrets des Conciles antérieurs pour engager contre Satan une lutte concertée, implacable. » (Lettre à mes amis n° 118 du 24 septembre 1962)

Mais cette réforme “ in capite et in membris ” ne pourra se fonder que sur un rejet des déformations de la foi contenues dans les Actes du concile Vatican II où « l’Homme, ses droits, sa dignité, prennent la place de Dieu et de sa Majesté, la cité terrestre se substitue à la céleste dans l’espérance et les projets des chrétiens eux-mêmes, le Progrès du cosmos, l’Évolution des peuples sont devenus le moteur de l’Histoire, en lieu et place de l’Évangile du Salut. »

L’Église pourra alors faire face aux dangers extérieurs formidables, les plus menaçants qu’elle ait jamais rencontrés depuis l’origine : “ l’islam ” en passe de conquérir non seulement le continent africain mais l’européen, et “ le communisme ” déjà avancé dans sa conquête du monde, sous l’impulsion de la Chine.

Il ne s’agira pas de lever des armées mais de condamner l’alliance contre nature, la connivence instituée par le concile Vatican II non seulement avec le communisme mais avec l’adversaire mahométan, au nom de la Déclaration Dignitatis humanæ et du Décret Nostra ætate.

« Alors un vent de terreur courra sur les têtes mitrées, l’heure du courage aura sonné, la Chrétienté paraîtra dans ses chefs, vrais confesseurs de la foi ! »

L’ÉGLISE n’a pas seulement les promesses de la vie éternelle, elle a reçu de Dieu les moyens d’y pourvoir activement. C’est ainsi que dans des situations extraordinaires, cette société plus divine qu’humaine a le remède extraordinaire du Concile œcuménique. À dix reprises, les grands Conciles ont sauvé tout à la fois l’Église et le monde par un recours intelligent et courageux à la Tradition immuable et sacrée, les Pères travaillant et l’Esprit-Saint les assistant de manière presque tangible.

Le concile Vatican II (1962-1965) a rompu avec cette longue chaîne de miraculeux redressements. Loin d’être un fait divin auquel on se prépare dans le silence de la prière, dans l’ardeur de la pénitence, il a pris, dès le premier jour « la tournure, très humaine, d’un fait divers monstre », au point que l’abbé de Nantes pouvait écrire, le jour même de son ouverture :

« J’avoue que dans la même mesure où ce Concile a pris la tournure d’une grande kermesse et d’une chambre de députés, mes dispositions d’obéissance ont décliné. Quand enfin on vient me demander si je suis prêt à obéir à tout ce que déciderait le Concile, même si c’était le mariage des prêtres, l’abandon de la soutane, l’apostolat en usine, la suppression du latin, la laïcisation de l’École chrétienne, l’Europe, la collégialité des évêques, la promotion du laïcat, et autres turlutaines, je réponds avec colère que je désobéirai. Je ne suis pas le seul.

« C’est un grand mal d’en arriver là, non pas nous, mais eux, Je dis que c’est un grand mal de parler d’un Concile catholique romain comme si Dieu n’existait pas, comme si la Vérité et le Bien étaient des choses totalement inconnues, ou gratuites, ou réformables par décrets, et qu’il fallait attendre les décisions de ce Concile pour savoir si le Catéchisme disait vrai, et pour connaître qui avait raison. Jean XXIII n’est pas de Gaulle. Cette attitude d’esprit est indigne.

« Sous prétexte d’obéissance entière, elle est un doute général sur la foi et la morale. Moi, prêtre, ayant fait vœu de chasteté, un Concile me donnerait ordre ou permission de me marier, êtes-vous fou ? et tout le reste à l’avenant. Il est déplorable que l’autorisation du “ clergyman ” puisse paraître un indice de l’orientation du Concile, les prémices des réformes qu’on y déciderait. C’est engager les imaginations sur une bien mauvaise voie. La subversion seule y gagne une sorte de légitimité possible dans l’avenir. Et si demain l’Église change, c’est que la Vérité ni le Bien ne sont tellement sûrs, ils sont ébranlés. Quant au Mal et à l’Erreur de toute espèce, ils sont déjà peut-être la Vérité de demain ? » (Lettre à mes amis n° 120 du 11 octobre 1962)

« Je ne dis pas que le Concile suivra ces voies désolantes », ajoutait l’abbé de Nantes. Hélas ! il les a suivies délibérément, puisque les Pères ont renoncé à l’assistance de l’Esprit-Saint le jour où ils acceptèrent la déclaration de la Commission doctrinale : « compte tenu de l’usage des Conciles et du but pastoral du Concile actuel, celui-ci ne définit comme devant être tenu par l’Église que les seuls points concernant la foi et les mœurs qu’il aura clairement déclarés tels » (6 mars 1964), et il n’y en eut aucun. Et les fruits de ce refus de “ faire de l’infaillible ” sont là : quarante-cinq ans après, l’Église est comparable à la « grande ville à moitié en ruine » prophétisée par le troisième Secret de Fatima. Mais pour la reconstruire, le programme d’un Concile réparateur est déjà inscrit dans les lignes suivantes qui n’ont pas vieilli.

« Vivons de vérité. La religion catholique est tout entière dans notre petit catéchisme. Le Concile n’y changera rien, il y ajoutera peu, et ce peu ira dans le sens de la vérité connue, de la discipline pratiquée, de la coutume sainte. Le Saint-Esprit n’est pas un agent de subversion. Alors, se préparer à recevoir toutes les décisions du Concile, c’est cultiver davantage en nous le culte de la vérité et de la tradition, des vertus surnaturelles et de l’horreur du mal sous toutes ses formes : le monde, l’argent, la chair et le démon. Parce que la lutte dépasse chacun de nous, que tout s’est fait plus trouble, plus agressif au sein même de l’Église, un Concile nouveau se réunit. Il n’en sortira rien ou il en sortira des choses difficiles à la nature, et vraiment surnaturelles. Ce Concile ne viendra pas nous épargner l’effort, mais nous en donner les moyens. »

Que fera le concile Vatican III de notre espérance ? À la différence du concile Vatican II, il ne sera pas une séance d’illuminisme, il voudra dire infailliblement la foi :

« Les Pères y examineront notre temps à la lumière de l’Évangile et de la Tradition sainte pour déterminer ce qui leur convient et ce qui leur est étranger. L’Esprit-Saint sera là pour les empêcher dans ce travail de suivre des vues ou des caprices individuels et pour les aider à exprimer la doctrine immuable, en toute fidélité, d’une manière qui réponde, non aux exigences, mais aux besoins de l’époque. C’est dire que Dieu et les droits de Dieu y seront souverains alors que, partout ailleurs et même dans l’Église dispersée, ce sont les droits de l’homme et ses passions qui l’emportent. C’est en cela précisément que ce Concile est un espoir de salut pour l’humanité tout entière. Dans toutes nos assemblées démocratiques les questions les plus vitales sont mises aux voix et ainsi soumises aux volontés, aux idées, aux intérêts des particuliers. Voyez le monde comme il va. Ce goût de la démocratie assure à tous les coups le triomphe de la révolution. Les “ conservateurs ” ne savent conserver que ces institutions démocratiques qui servent uniquement les forces de désordre et de subversion. Voyez l’Onu. Ici, nous aurons une assemblée où Dieu seul sera Souverain. Son institution même la rend instrument de salut, contraire à la révolution. Ou le Concile ne fera que rappeler ce que l’on sait, sans toucher aux problèmes brûlants, ou il sera  contre-révolutionnaire ” en tous ses décrets, il ne peut être autre chose. »

L’objectif de ce Concile de Contre-Réforme sera triple : « Ramener les chrétiens à la discipline et à la vertu gravement compromises ». Jetant au feu Gaudium et spes, « songeant aux foules chrétiennes corrompues par la dépravation inouïe, le relâchement, la licence impure de la société occidentale, dénonçant les moyens modernes de divertissement, la pression sociale des forces déshumanisantes, matérialisantes, laïcisantes qui pénètrent en intruses jusque dans la vie familiale et privée des chrétiens, il faudra appeler les Pères à reprendre les anathèmes de Jésus-Christ, les véhémentes condamnations de saint Paul, les vigoureux décrets des Conciles antérieurs pour engager contre Satan une lutte concertée, implacable. » (Lettre à mes amis n° 118 du 24 septembre 1962)

Mais cette réforme “ in capite et in membris ” ne pourra se fonder que sur un rejet des déformations de la foi contenues dans les Actes du concile Vatican II où « l’Homme, ses droits, sa dignité, prennent la place de Dieu et de sa Majesté, la cité terrestre se substitue à la céleste dans l’espérance et les projets des chrétiens eux-mêmes, le Progrès du cosmos, l’Évolution des peuples sont devenus le moteur de l’Histoire, en lieu et place de l’Évangile du Salut. »

L’Église pourra alors faire face aux dangers extérieurs formidables, les plus menaçants qu’elle ait jamais rencontrés depuis l’origine : “ l’islam ” en passe de conquérir non seulement le continent africain mais l’européen, et “ le communisme ” déjà avancé dans sa conquête du monde, sous l’impulsion de la Chine.
Il ne s’agira pas de lever des armées mais de condamner l’alliance contre nature, la connivence instituée par le concile Vatican II non seulement avec le communisme mais avec l’adversaire mahométan, au nom de la Déclaration Dignitatis humanæ et du Décret Nostra ætate.

« Alors un vent de terreur courra sur les têtes mitrées, l’heure du courage aura sonné, la Chrétienté paraîtra dans ses chefs, vrais confesseurs de la foi ! »

frère Bruno de Jésus.