25 mars 2008

[Paix Liturgique] Une culture du mépris bien enracinée dans le diocèse de Reims

SOURCE - lettre 92 de Paix Liturgique - 25 mars 2008

Nous publions ci-après une lettre d’un fidèle de Reims excédé par le mépris dont les familles attachées à la forme extraordinaire du rite romain font l’objet à Reims et dans tout le diocèse…

Amis de Paix Liturgique,

Ouvrez donc les yeux ! La paix liturgique semble impossible si un des deux protagonistes la combat de toutes ses forces. C’est ce qui se passe à Reims avec Monseigneur Thierry Jordan.

Après plusieurs années de suppliques demeurées sans effet et faute de pouvoir être écouté par leur évêque, plusieurs familles avaient décidé d’en appeler à leurs frères chrétiens du diocèse en allant chaque dimanche à leur rencontre afin de leur rendre compte de leur situation d’exclusion. Que n’a-t-on pas alors entendu comme mensonges sur ces familles : « cela concerne une seule famille, ils ne sont pas du diocèse, cette demande n’intéresse personne… »
A la suite du Motu Proprio de Benoît XVI et pour tenter d'interrompre notre action de protestation, Monseigneur Thierry Jordan a daigné nous lâcher un « os à ronger » et il a décidé arbitrairement, sans concertation avec les fidèles, d’accorder la célébration de la messe de Saint Pie V, une fois par mois depuis le 21 octobre dernier. Oui, vous avez bien lu : 1 dimanche par mois… Difficile de faire moins.

Alors que plus de deux cents fidèles assistaient à la première messe et que l’affluence a continué aux messes suivantes, on aurait pu penser que l’évêque allait peut être revoir son jugement, admettre la réalité et mettre en place le minimum que constitue la messe dominicale hebdomadaire.

Force est de constater qu’il n’en est rien. A Reims, malgré une demande connue de tous, malgré un besoin clairement identifié avec les 150 à 200 personnes qui assistent à la messe mensuelle de l’église Sainte Jeanne d’Arc (sans compter les 250 fidèles qui assistent à la messe de la Fraternité Saint Pie X ) : pas de sacrements pour les fidèles qui se réclament du Motu Proprio de Benoît XVI, pas de catéchisme pour leurs enfants, aucune activité paroissiale, une seule messe par mois et… Aucun dialogue possible !

On se fout de nous ! Sous couvert d’obéissance au Pape et des belles paroles de notre évêque, la réalité est que nous sommes traités comme des lépreux dans le diocèse de Reims à cause de notre attachement à la messe traditionnelle de l’Église.

Non, la paix, le dialogue ne peuvent fonctionner que si les deux parties sont de bonne foi. Ce n’est apparemment pas le cas de notre évêque. Pour toutes ces raisons, nous n’avons d’autre choix que nous organiser pour reprendre nos actions publiques dans les paroisses de Reims et pourquoi pas nous inviter à Lourdes à la prochaine réunion de la conférence épiscopale pour obtenir enfin un entretien honnête avec Monseigneur Jordan. Qui sème le vent…


Bon courage.
Xavier H.

Les commentaires de PL

1/Après avoir répété pendant des années il n’y a pas de fidèles intéressés par la célébration de la messe traditionnelle à Reims ou que cela ne concernait qu’une seule famille (sic !!!), force est de constater que plusieurs centaines de familles sont concernées : de 150 à 200 à sainte Jeanne d’Arc et environ 250 à la chapelle desservie par la FSPX. Il est donc incorrect de prétendre qu’il n’y a pas de demande bien qu’il soit de bon ton d’affirmer qu’ils ne sont pas du diocèses (C’est vrai que désormais avec le TGV les paroissiens de Rambouillet vont un dimanche par mois assister à la messe de Reims, pendant que les Rémois vont, de temps en temps à la messe à Rambouillet !!!!). Encore, ce chiffre serait il probablement beaucoup plus élevé si la messe était célébrée chaque dimanche à Sainte Jeanne d’Arc.

2/A l’heure du Motu proprio de Benoît XVI de 2007, Monseigneur Thierry Jordan semble découvrir celui de Jean-Paul II de 1988 et encore, il en fait une application minimaliste et non pas une application « large et généreuse » pour reprendre les paroles du défunt Pape. Le diocèse de Reims est donc-t-il si crotté que les textes de Rome ne lui parviennent qu’avec 20 ans de retard ?

3/Il est clair qu’un groupe significatif de fidèles soucieux de vivre leur foi au rythme de la liturgie traditionnelle de l’Église existe à Reims. Dès lors il est inadmissible que la messe ne soit pas célébrée au minimum une fois par semaine dans cette grande ville et que le Motu proprio de Benoît XVI soit ainsi bafoué. L’Église n’est pas une dictature et Monseigneur Thierry Jordan ne peut continuer à bâillonner la demande et faire la sourde oreille.

4/Ces comportements indignes sont bien anachroniques. Il est temps d’avoir un comportement adulte et honnête de faire la paix des braves et de cesser cette gué guerre stérile.

Pour en savoir plus http://www.motuproprio51.com

Sylvie Mimpontel
Présidente du mouvement pour la Paix Liturgique et la Réconciliation dans l’Église.