20 février 1985

[Mgr Lefebvre - FSSPX - Lettre aux Amis et Bienfaiteurs (n°28)] "L’événement qui a dominé ces derniers mois la vie de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X a été sa consécration à la Très Sainte Vierge"

SOURCE - Mgr Lefebvre - FSSPX - Lettre aux Amis et Bienfaiteurs (n°28) - 20 février 1985

Dignare me laudare te Virgo sacrata ; Da mihi virtutem contra hostes tuos. »
« Laissez-moi vous louer, Vierge sainte,  Donnez-moi force et courage contre vos ennemis. »
Chers Amis et Bienfaiteurs,

L’événement qui a dominé ces derniers mois la vie de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X a été sa consécration à la Très Sainte Vierge. Cet acte doit, dès maintenant, devenir chaque jour une réalité vécue : chanter sans cesse Sa louange, s’élancer sous Son étendard dans les combats contre les ennemis de Dieu, écraser la tête du laïcisme et du libéralisme diaboliques, accomplir Son œuvre de renouveau de l’Eglise à Son image originelle et la reconstruction d’une civilisation chrétienne : voilà notre mission, à cela vont nos désirs, en cela consiste notre honneur.

Dans quel but avons-nous mené le combat pendant ces quinze ans d’existence de la Fraternité ? Une préoccupation toute spirituelle nous a fait résister, appuyés sur l’aide de la grâce de Dieu, à un monde entier d’ennemis : le libéralisme avec son père et son fils, à savoir le protestantisme et le socialisme ; nous avons dû faire front aux puissants de la terre et aux responsables même de l’Eglise ; ceci non par caprice ou exaltation orgueilleuse de nous-mêmes, mais en vertu d’un devoir sacré envers Dieu. Ce ne sont ni des divergences concernant des formes extérieures, ni des malentendus humains, ni des maladresses diplomatiques qui ont conduit à notre apparente condamnation ; seul le maintien infléchissable de notre attachement aux droits royaux de la vérité, seule notre défense de la foi catholique et de ses trésors les plus sublimes, le Saint Sacrifice de la Messe et le Sacerdoce de Jésus-Christ, seuls nos efforts pour transmettre et entretenir la vie de Dieu dans les âmes ont provoqué la colère de nos adversaires.

Et par conséquent, l’abolition du scandale répandu dans l’Eglise n’est pas une question d’habileté politique, ni le problème de trouver une formule équivoque qui satisfasse tout le monde ; seuls la cessation de l’occupation étrangère, la condamnation des principes libéraux destructeurs, le retour sans condition à la tradition sont le chemin voulu par Dieu et correspondant à la dignité de l’Eglise. Il ne s’agit pas en premier lieu de notre œuvre, relativement modeste, il s’agit du Corps mystique du Christ lui-même ; et c’est ainsi que nous voulons, comme hommes d’Eglise, mener le bon combat, conserver la foi et ainsi, avec le plus possible d’âmes, obtenir la couronne de la vie éternelle.

Une solution pratique, qui consisterait en la reconnaissance du droit pontifical à la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, avec le statut de prélature personnelle, suppose donc qu’une solution des questions primordiales qui se posent à l’intérieur de l’Eglise aille de pair. Or il semble que nous en soyons encore bien loin ; on est loin de constater chez les responsables de Rome une intervention énergique à la manière d’un saint Pie X :
  • Le Cardinal Ratzinger, dans son exposé sur la soit-disant théologie de la libération, en date du 6 août 1984, met en évidence la perversité et la tendance révolutionnaire de tout ce système ; mais aujourd’hui on commence déjà à parler aussi des aspects positifs de la théologie de la libération, et les théologiens Boff et Gutierrez vont continuer à semer dans toute l’Amérique latine la semence de la lutte des classes.
         
  • Le 3 octobre, la Congrégation romaine pour le Culte divin redonne la liberté de célébrer la Sainte Messe traditionnelle, mais en adjoignant à cette permission des conditions inacceptables pour tout catholique fidèle.
         
  • Dans l’interview qu’il donne à la revue italienne « Jésus », le Cardinal Ratzinger montre ouvertement les plaies de l’Eglise : négation de la divinité de Notre Seigneur à l’Ouest, immoralité en Amérique du Nord, théologie marxiste de la libération en Amérique du Sud, enfin en Afrique et en Asie l’inculturation ramenant au paganisme ; mais en même temps, il se prononce avec des louanges sur les fruits de deux cents ans de libéralisme : purifiés, l’Eglise les aurait assimilés dans les années soixante.
Quelle différence avec le jugement de Pie IX dans l’Encyclique Quanta Cura : « …Et de fait, vous le savez fort bien, Vénérables Frères, il s’en trouve beaucoup aujourd’hui pour appliquer à la société civile le principe impie et absurde du naturalisme, comme on l’appelle, et pour oser enseigner que “le meilleur régime politique et le progrès de la vie civile exigent absolument que la société humaine soit constituée et gouvernée sans plus tenir compte de la religion que si elle n’existait pas, ou du moins sans faire aucune différence entre la vraie et les fausses religions…” A partir de cette idée tout à fait fausse du gouvernement des sociétés, ils ne craignent pas de soutenir cette opinion erronée, funeste au maximum pour l’Eglise catholique et le salut des âmes, que Notre prédécesseur Grégoire XVI, d’heureuse mémoire, qualifiait de “délire”, savoir que “la liberté de conscience et des cultes est un droit propre à chaque homme ; qu’il doit être proclamé et garanti par la loi dans toute société bien organisée ; et que les citoyens ont droit à l’entière liberté de manifester hautement et publiquement leurs opinions quelles qu’elles soient, par les moyens de la parole, de l’imprimé ou tout autre méthode, sans que l’autorité civile ni ecclésiastique puisse lui imposer une limite”… Au milieu donc d’une telle perversité d’opinions corrompues, Nous souvenant de Notre charge apostolique, dans Notre plus vive sollicitude pour notre très sainte religion, pour la saine doctrine et pour le salut des âmes à Nous confiées par Dieu, et pour le bien de la société humaine elle-même, Nous avons jugé bon d’élever à nouveau Notre voix apostolique. En conséquence toutes et chacune des opinions déréglées et les doctrines rappelées en détail dans ces lettres, Nous les réprouvons, proscrivons et condamnons de Notre autorité apostolique ; et Nous voulons et ordonnons que tous les fils de l’Eglise catholique les tiennent absolument pour réprouvées, proscrites et condamnées. »

A quel point l’esprit mauvais dénoncé par le Pape Pie IX a parrainé la réforme liturgique, cela se manifeste avec évidence dans une publication du Service de presse de la Conférence épiscopale allemande du 19 octobre 1984. On y lit : « La différence principale entre l’Ordo Missae préconciliaire et celui qui a été renouvelé peut être mise en évidence le plus simplement peut-être par les premiers mots par lesquels commencent ces deux Ordo. L’Ordo de la messe tridentine commence par les mots « sacerdos paratus », c’est-à-dire « quand le prêtre a revêtu les ornements » ; l’Ordo Missae renouvelé commence par les mots : « populo congregato », c’est-à-dire « quand la communauté s’est rassemblée ». Par là, il est clair que l’ancien rite de la messe mettait l’accent exclusivement sur l’action du célébrant, tandis que l’Ordo Missae renouvelé met en avant l’action commune du peuple de Dieu, au sein de laquelle le célébrant exerce une fonction essentielle et intouchable. De cette différence intérieure découlent la plupart des différences extérieures des deux Ordo. »

Et c’est justement pour cette raison-là que le nouveau Droit Canon, avec son hospitalité eucharistique, avec sa notion protestantisante du « peuple de Dieu » et l’affirmation que l’Eglise de Dieu « subsiste dans » l’Eglise catholique, est pour nous inacceptable, sauf dans le domaine purement disciplinaire.

A quel point le travail de sape par les forces anti-catholiques a déjà progressé, un dignitaire haut placé du Vatican le faisait comprendre il y a quelques semaines à Mgr Lefebvre dans un entretien. Il l’informait, avec des détails qui vont assez loin, sur tout le réseau de la conjuration, dans lequel sont inclus non seulement des membres de la Curie, mais encore des nonciatures, et qui touche même des gouvernements de certains pays de l’Ouest.

Peut-être à cause de nos péchés n’avons-nous pas mérité jusqu’à présent une amélioration de la situation… C’est donc la pure miséricorde de Jésus crucifié si nous pouvons voir depuis maintenant quinze ans le miracle permanent de la fondation de monastères et de couvents, spécialement en France, la cristallisation de groupes de prières et d’organisations de jeunes gens, l’extension de notre Fraternité Sacerdotale, implantée dans dix-huit pays sur quatre continents. Deux exemples font voir la faim et la soif d’un peuple fidèle après les vérités et les biens du salut. A Santiago du Chili, Mgr Lefebvre a donné le sacrement de confirmation, en une seule cérémonie, à 1200 enfants il y a trois mois. Aux Etats-Unis, selon un sondage de l’Institut Gallup en novembre 1984, 53% des catholiques assisteraient à la Sainte Messe traditionnelle dans des conditions favorables de lieu et de temps !

C’est seulement grâce à votre soutien généreux que de nouvelles fondations au Mexique, en Colombie, en Afrique du Sud, au Portugal et en Hollande ont été possibles l’automne dernier. Depuis lors, elles portent des fruits abondants. Ainsi, six jeunes gens de Colombie candidats au sacerdoce vont-ils entrer au mois de mars au Séminaire d’Argentine. Et quel besoin l’Eglise a-t-elle aujourd’hui de prêtres forts dans la foi, généreux dans le sacrifice, priant de toute leur âme ! Déjà aujourd’hui une messe est célébrée à chaque heure sur la terre par les prêtres de la Fraternité (sans compter les autres prêtres fidèles des diocèses et des monastères) selon l’antique et vénérable rite, porteur de grâces et de bénédictions. Cela vous aide certainement à mieux porter votre croix en union avec l’Homme-Dieu sacrifié sur nos autels. Et c’est encore cette année que de nos quatre séminaires, pour la première fois, trente jeunes hommes vont monter à l’autel de leur ordination. Mais d’autre part, combien d’appels à l’aide nous parviennent chaque jour, non seulement d’Europe, mais aussi d’Afrique, d’Amérique du Sud, des Indes, du Japon, de Nouvelle Zélande. Sans optimisme exagéré, nous pouvons compter sur un doublement des membres et des implantations de la Fraternité dans les cinq ans à venir. Mais pour cela, nous avons besoin de la bénédiction du Ciel : en sont une, et non des moindres, vos dons cléments, tant spirituels que matériels !

Permettez-moi en ceci de reprendre l’appel de Saint Pie X, alors évêque de Mantoue, en faveur de son séminaire : vous l’appliquerez à nos séminaires, à nos écoles, à nos maisons de retraites et à nos prieurés !

« Si l’Eglise ne peut exister sans sacerdoce qui est une de ses parties intégrantes, et si le sacerdoce ne peut continuer sans la formation de clercs, ne devons-nous pas déployer toutes nos forces pour aider le séminaire, l’institut pour la formation sacerdotale, afin qu’il atteigne de nouveau un état florissant ? Je ne vous demande rien d’impossible, mais seulement ce que vous possédez : du cœur et de la charité. Je sais que vous avez peu d’argent ; mais je sais aussi que vous êtes nombreux : beaucoup de grains donnent un tas, et beaucoup de gouttes font la pluie…

« N’y a-t-il pas des églises désertes, des autels abandonnés, des chaires muettes, des confessionnaux vides, parce qu’il manque de prêtres qui pourraient accomplir ce service sublime ? N’y a-t-il pas des jeunes gens qui grandissent sans connaître ce qui est nécessaire pour le salut éternel ; des affligés qui attendent en vain un consolateur ; des mourants qui doivent commencer le long voyage sans assistance sacerdotale ? Sion est déserte, parce qu’il n’y a personne pour appeler les fidèles aux fêtes du Seigneur. Ne croyez pas que je veuille vous faire des prescriptions ou vous imposer de durs sacrifices. Si je vous demande une aumône, je le fais avec l’humilité d’un mendiant. Je n’ai qu’une demande : aimez le séminaire ! Cela seul suffira déjà pour que votre évêque puisse accomplir des miracles.

« Aimez le séminaire ! Alors le désir de votre évêque sera pour vous un ordre. Que personne ne donne comme prétexte la pénurie de ses biens, la pauvreté de la paroisse, l’esprit impie de son environnement ; car il n’y a personne qui ne puisse donner un centime, un peu de légumes ou un fruit pour le séminaire. Rien n’est impossible à celui qui veut et pour celui qui aime.
« Aimez le séminaire ! Dans le diocèse de Mantoue il n’y a pas d’œuvre plus importante. Et le peu que vous sacrifiez pour de pauvres candidats au sacerdoce vous obtiendra une répétition du miracle par lequel la veuve de Sarepta reçut des grâces : elle se priva de la dernière bouchée de nourriture qui lui restait pour elle et son enfant, afin d’offrir au Prophète de quoi refaire ses forces, et comme récompense la farine ne fit jamais défaut dans le pot et l’huile ne diminua pas dans la cruche. »

Que ce Carême vous conduise à contempler au matin de Pâques, avec un cœur purifié et fortifié, les plaies glorieuses du Sauveur ressuscité. Que Jésus, Marie et Joseph vous bénissent ainsi que votre maison et vous rendent au centuple votre charité.

Rickenbach, le mercredi des Cendres, 20 février 1985

Abbé Franz Schmidberger

Supérieur Général

15 février 1985

[Abbé Paul Aulagnier - Fideliter] Pétition au Saint-Père

Abbé Paul Aulagnier - Fideliter n°43 - janvier/février 1985

PETITION AU SAINT PERE
Fideliter n° 43 Janvier-Février 1985, p. 15-18.


Monsieur l'Abbé Schmidberger, Supérieur Général de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, a décidé, après la publication le 3 octobre 1984 de la «Lettre circulaire de la Sacrée Congrégation pour le culte divin», d'adresser au Souverain Pontife une - «Pétition au Saint Père» - dans laquelle il demande trois choses :

- Que soit reconnue à tout prêtre la liberté d'utiliser le Missel Romain et les livres liturgiques en vigueur en 1962 sans aucune condition.

- Qu'à cet effet cesse, pour Son Exc. Mgr. Lefebvre et ses prêtres, l'injuste situation dans laquelle on les a placés.

- Que la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X soit reconnue dans l'Eglise comme société de droit pontifical et prélature personnelle.

Ces trois demandes sont très légitimes et doivent être soutenues. FIDELITER veut s'y employer.

• L'indult du 3 octobre 1984, tout en apportant une lueur d'espérance en réhabilitant l'usage public de la Sainte Messe selon l'ancien et multiséculaire rite romain, a imposé des conditions qui rendent cette mesure quasi inefficace. Elles sont même odieuses, discriminatoires et limitatives sans raison (cf. Fideliter n° 42, novembre-décembre 1984). Il est donc parfaitement légitime d'en demander l'abolition même si l'on n'a pas besoin de cet indult du 3 octobre 1984 pour célébrer la Messe ancienne. Le Pape Saint-Pie V dans la Bulle Quo Primum Tempore a donné, en effet, un privilège perpétuel à tout prêtre de pouvoir célébrer la Messe selon le Missel qu'il avait restitué, sans avoir à craindre ni reproches ni peines canoniques. C'est pourquoi nous vous demandons, chers lecteurs, de bien vouloir signer et faire signer à vos amis et connaissances cette «Pétition au Saint Père» dont vous trouverez le texte dans ce numéro.

• La seconde demande est également bien naturelle. C'est en raison de leur volonté expresse de célébrer le Sacrifice de Notre Seigneur Jésus-Christ dans le rite tridentin que Mgr. Lefebvre et ses prêtres ont été injustement, indignement et abusivement frappés d'une peine canonique. Comment peut-on nous considérer en effet comme exclus pratiquement de la Communion ecclésiale par suite de notre simple fidélité à la Messe tridentine? Cette Messe ne serait-elle pas catholique?

Il faut que justice soit faite surtout au moment où la Congrégation Romaine pour le culte divin reconnaît à nouveau la légitimité de cette Messe: et en permet la célébration.

Vous aurez à cœur de tout faire, chers lecteurs, afin que cesse pour Mgr. Lefebvre et ses prêtres l'injuste situation dans laquelle on les a placés.

• La troisième demande de la Pétition au Saint Père réglerait heureusement la situation canonique de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X. Il serait en effet très heureux que la Fraternité jouisse du droit pontifical. Elle dépendrait, à ce titre, directement de Rome et non plus de l'Evêque de Fribourg-Lausanne-Genève, Mgr. Mamie.

L'extension géographique de notre Institut sacerdotal, répandu aujourd'hui dans plus de dix-neuf pays, justifierait normalement cette décision. Il serait également très heureux qu'elle soit reconnue comme prélature personnelle. Cette situation canonique conférerait au Supérieur Général une «autorité ordinaire» sur tous les fidèles, même fort éloignés de nos Prieurés, Chapelles, Eglises, Missions.

Ainsi le principe de la constitution hiérarchique de l'Eglise auquel nous tenons tant serait respecté et une large liberté de mouvement donnée à la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X et à ses membres.FIDELITER se doit de soutenir de telles demandes. Il faut que nous obtenions des milliers et des milliers de signatures.

Alors, au travail dès aujourd'hui. Vous retournerez les «Pétitions au Saint Père», signées, au Secrétariat de FIDELITER - avant le 17 février 1985, date limite qui les fera parvenir à la Maison Généralice.

C'est le Supérieur Général, M. l'Abbé Franz Schmidberger, qui les portera lui-même au Souverain Pontife.

Au travail, chers lecteurs, sans perdre de temps.

Abbé Paul AULAGNIER
 
FIDELITER
B.P. 14 - Annexe 1
69110 SAINTE-FOY-LES-LYON
France

PETITION AU SAINT PERE

Très Saint Père,

La circulaire de la Sacrée Congrégation pour le Culte Divin en date du 3 octobre 1984 nous apporte une lueur d'espérance en réhabilitant l'usage public de la Sainte Messe selon l'ancien et multiséculaire rite romain qui a sanctifié tant de générations.

Nous exprimons à votre Sainteté notre reconnaissance, regrettant toutefois qu'aient été apposées des conditions qui rendent cette mesure quasi inefficace.

Persuadés que le retour à la Messe Romaine traditionnelle sera la source de grâces abondantes pour la rénovation de l'Eglise, nous Vous demandons respectueusement et filialement :

1. Que soit reconnue à tout prêtre la liberté d'utiliser le Missel Romain et les livres liturgiques en vigueur en 1962.

2. Qu'à cet effet cesse, pour Son Excellence Monseigneur Lefebvre et ses prêtres, l'injuste situation dans laquelle on les a placés.

3. Que la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X soit reconnue dans l'Eglise comme société de droit pontifical et prélature personnelle.

Fils et filles de l'Eglise Catholique et Romaine, désireux d'œuvrer à l'instauration du Règne de Jésus-Christ et au triomphe du Cœur Immaculé de Marie, nous présentons avec confiance notre requête au Vicaire du Christ.

Daigne Votre Sainteté l'agréer et nous bénir.